L’examen du Baccalauréat 2020 a démarré, hier lundi 20 juillet, sur des chapeaux de roues sur l’ensemble du territoire national. Ils sont au total 95.404 candidats dont 35.049 filles et 60.355 garçons répartis dans 137 centres de composition, à être intellectuellement éprouvés, trois jours durant. Comme à l’accoutumée, Educ’Action a déployé ses équipes de reporters sur le terrain, dans les centres de composition dans plusieurs parties du pays. Le constat semble satisfaisant. Pas de faits anormaux susceptibles de saper le bon déroulement des examens. Loin de Cotonou, les ministres Éléonore Yayi Ladékan et Mahougnon Kakpo ont procédé au lancement officiel des épreuves au centre du CEG Houéyogbé, dans le département du Mono. De l’avis des candidats après la première journée de composition, l’espoir semble permis.
C’est le CEG Sègbèya à Akpakpa, dans le 3ième arrondissement de Cotonou, qui a été choisi pour accueillir le lancement officiel du Baccalauréat 2020 pour le compte du département du Littoral. Arrivés les premiers sur les lieux aux petits soins de leurs progénitures, ce sont les parents de candidats, qui, par leur présence assez remarquée, ont sonné le réveil du grand jour attendu par les candidats au BAC de ce centre d’examen. Un accompagnement moins envahissant que celui des années précédentes, reconnaît et apprécie le Chef du centre Karl Chrysostome Dofonnou qui les invite à maintenir le cap jusqu’à la fin des compositions. « Nous avons vraiment aimé le fait que les parents ne nous ont pas envahis ce matin comme ils en ont l’habitude en de pareilles occasions. Peut-être qu’ils sont quelque part dehors, mais le centre a été vraiment épargné cette année de la pression des parents de candidats ce matin. Quand ils accompagnent leurs enfants, ils les laissent au portail et les enfants rentrent, c’est déjà une bonne chose. Qu’ils continuent à nous aider de cette façon », applaudit Karl Chrysostome Dofonnou, prêt à accueillir les officiels qui ne vont pas tarder à s’annoncer pour le lancement officiel dans ce département.
Une forte délégation d’autorités pour lancer le BAC dans le Littoral…
Honoré par les présences du directeur départemental des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle du Littoral, du premier Adjoint au Maire assurant l’intérim du Maire de Cotonou et du préfet du Littoral Jean-Claude Codjia, venu en personne présider le lancement du BAC dans le Littoral, Karl Chrysostome Dofonnou n’a pas manqué de renseigner les autorités des statistiques de son centre. « Le CEG Sègbèya accueille pour le Baccalauréat 2020, 1.225 candidats répartis dans 35 salles de 35 candidats », a-t-il dit avant de préciser que « l’une des particularités de ce centre du CEG Sègbèya, c’est la présence des candidats aveugles et amblyopes. Donc, les candidats aveugles et amblyopes au Baccalauréat composent dans ce centre. Ils sont au nombre de huit (08). Ils composent au même titre la même épreuve que les candidats auxquels nous sommes habitués ». Mais avant de s’installer dans les salles de composition pour recevoir la première épreuve de la matinée, il a été fait obligation aux candidats et aux surveillants de se soumettre aux exigences contextuelles, à en croire le Chef centre, un cinquantenaire vêtu d’une chemise de couleur blanche sur un pantalon bleu. « Les candidats étaient là très tôt ce matin. On les a d’abord soumis aux exigences de la protection sanitaire. Il s’agit bien, vous vous en doutez, du lavage des mains à l’eau et au savon. Ensuite, nous leur avons fait passer dans les paumes de mains du gel hydroalcoolique comme prescrit par l’organisation du Baccalauréat. Après quoi, ils ont été autorisés à aller en salles s’installer. Nous avons enfin procédé à l’appel des surveillants de salles. A ce niveau, il y a quelques absents qui ont été aussitôt remplacés avant qu’ils ne soient envoyés dans les salles », a fait savoir, en détails, le Chef centre Karl Chrysostome Dofonnou, déférant ainsi aux instructions de sa hiérarchie. Visiblement satisfait de la rigueur qui entoure les préparatifs qui précèdent le lancement des épreuves dans ce centre, les officiels n’ont attendu que le retentissement de la sirène avant de procéder réellement au lancement des épreuves. Mais avant, place à la vérification des plis et aux conseils.
Candidats libres abonnés absents au CEG Sègbèya…
Après avoir raccompagné les officiels, Karl Chrysostome Dofonnou dans son manteau de Chef centre, a fait le tour des salles de composition pour s’assurer que tout est en ordre et que chaque chose est à sa place. En un mot, le bon déroulement de la composition de la première épreuve de la matinée du lundi le préoccupe, lui et son adjoint, mais préoccupe encore plus l’équipe de supervision sur place. Après quelques tours, l’homme s’avance et fait le point : « ils sont actuellement en pleine composition de l’épreuve de Français. Elle dure quatre (04) heures, donc prend fin à midi. Le premier constat qui saute à l’œil, c’est que les candidats qui n’ont pas répondu ce matin à l’appel sont, pour la plupart, des candidats libres. Jusque-là, nous ignorons les motifs de leur absence », a-t-il fait savoir avant de s’adresser aux candidats courageux décidés par leur présence à affronter les épreuves du Baccalauréat de cette année : « aux candidats courageux présents, je leur demande d’être sereins. Ça se passe exactement comme en classe. Ce sont des notions auxquelles ils sont déjà habitués, qu’ils ont déjà vues avec leurs enseignants au cours de l’année scolaire. Il n’y a donc pas lieu de paniquer. Qu’ils soient sereins, qu’ils travaillent bien. C’est à ce prix qu’ils amèneront de très bons résultats à leurs parents et à leurs collèges respectifs ».
Des cas d’absence au CEG Kouhounou-Vêdoko…
Au CEG Kouhounou-Vêdoko qui accueille les candidats de la série B, le Chef centre Luc Ahoya a renseigné sur le bon déroulement de l’examen dans son centre. Au total, informe-t-il, ils sont 1.058 candidats dont 578 garçons et 480 filles. Si dans le rang des surveillants, il n’y a eu que deux (2) absents, dans celui des candidats, 26 garçons et 9 filles, donc 35 candidats ont brillé par leur absence au centre du CEG Kouhounou-Vêdoko. « L’examen a démarré correctement sans incident. Les candidats sont arrivés à l’heure et ont pu retrouver leurs salles de composition. Les surveillants de salles sont répartis à temps dans les salles et la première épreuve, le Français, a commencé à 08 heure 00 », a laissé entendre le Chef centre, avant de préciser que toutes les dispositions ont été prises pour un BAC sans Covid-19. « Les mesures barrières sont respectées. L’Office du BAC a prévu, en plus des dispositifs de lavage des mains, des gels hydroalcooliques pour chaque salle. Aussi, a-t-il mis à notre disposition des masques au cas où certains candidats ou mêmes surveillants n’en auraient pas. Il y a également une ONG qui a apporté des masques aux candidats. La distance d’un mètre entre candidat a été respecté également », a-t-il informé.
Des dispositifs de lavage de mains installés au centre du CEG Sainte Rita…
Au centre de composition du CEG Sainte Rita à Cotonou où ont composé les candidats de la série B, c’est le calme plat à notre descente à 10 h 25 mn, ce lundi 20 juillet. Les candidats disposés dans le respect strict des mesures barrières, composent l’épreuve de Français. Sur 1.342 candidats inscrits au total, 1.321 candidats ont répondu présents dont 20 absents. « Comme vous le constatez, il n’y a pas d’incidents et il n’y en aura pas. Très tôt le matin, les superviseurs et les Chefs centres se sont rendus au commissariat du 8ième arrondissement pour récupérer les épreuves de la matinée. Nous avons procédé au remplacement des surveillants qui ont leurs noms sur la liste, mais qui n’étaient pas venus. A 8 heures, nous avons lancé les épreuves », fait savoir au micro de Educ’Action, Dominique Bada, superviseur de ce centre d’examen. Du constat effectué sur le terrain, les dispositifs de lavage de mains sont bien installés pour permettre aux usagers de ce centre de se laver les mains à l’eau et au savon afin de briser la chaîne de la propagation du virus. « Nous avions veillé à ce que les gestes barrières soient respectés. Il y va de notre santé d’ailleurs. Les candidats étaient préparés parce qu’ils se dirigent automatiquement vers les dispositifs », a salué le superviseur.
Du déroulement du BAC dans l’Atlantique…
« Noudégbé salle 22, Sogbessi Antoinette salle 27, Sogbossi Thierry salle 28, Sohou Brice salle 29, Sossoukpè salle 31, Zannou salle 35 », appela l’une des responsables du centre du CEG Houèto, à Abomey-Calavi, dans l’Atlantique. Les surveillants de salles aussitôt accourent pour retirer leurs enveloppes des mains de la religieuse, debout devant la grande table de la salle des professeurs qui fait office de secrétariat. Il sonnait 08h 08 mn. Mais déjà à 08 h 00, la sirène du centre retentit, renvoyant en salle les candidats. Les autorités départementales et communales, debout dans une des salles du collège, attendent que le maire de la commune d’Abomey-Calavi donne le top. Angélo Ahouandjinou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, attend à son tour que le Chef centre l’informe du bon moment. « Monsieur le maire, c’est bon ! », exclame l’un des membres de la délégation du maire après avoir vu le signe du Chef centre. « OK », répond le maire à 08 heures 10 mn, appuyant automatiquement sur la sirène qui retentit à nouveau. En face du bâtiment administratif, dans une des salles, Edmond Houinton, directeur départemental des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle (DDESTFP), procède officiellement à l’ouverture de la première enveloppe. « Mademoiselle, tenez ! », lâche le DDESTFP, tendant l’enveloppe remplie d’épreuves à une candidate. L’apprenante, dans son pull-over rouge, se lève immédiatement et tourne l’enveloppe dans tous les sens pour vérifier qu’elle était bien fermée. « C’est bon ? Oui ! », répond la candidate, hochant de la tête. « D’accord ! Déchirez maintenant, doucement ! », dira le DDESTFP. « Vérifiez le code », dit-il au Chef centre. « Alors voici l’épreuve. Dès que vous allez la prendre, lisez là attentivement, réfléchissez sérieusement, allez au brouillon et après automatiquement sur votre copie. Vous avez 04 heures », conseille le DDESTFP. Robert Hounsou, secrétaire général du département de l’Atlantique, a aussi invité les candidats à la concentration. « Comme vous le savez, c’est un examen, ce n’est pas un concours. Vous serez soumis aux épreuves auxquelles vous êtes habitués. Je vous demande d’être sereins et de rester concentrés car, c’est cela qui vous permettra de bien lire et de comprendre les épreuves pour les aborder dans de très bonnes conditions », a-t-il précisé. Joignant sa voix à celles de ses prédécesseurs, Angélo Ahouandjinou, le maire, a invité les candidats à la tranquillité et à la sérénité, tout en formulant le vœu que la commune sorte première de cette session 2020 du Baccalauréat. Juste après la distribution des copies, les candidats ont encore reçu du gel hydroalcoolique dans le cadre de la prévention contre la Covid-19. Le CEG Houèto, situé dans la commune d’Abomey-Calavi, est l’un des 32 centres de composition du département de l’Atlantique. Il accueille essentiellement les candidats de la série A2 au nombre de 1.225 et répartis dans trente-cinq (35) salles de composition. Koffi Comlan Félix, Chef centre, est aidé d’une équipe d’encadrement de sept (07) membres soutenue par soixante-dix (70) surveillants de salles. Le cortège des officiels a poursuivi son périple vers le Complexe Scolaire les Pharaons, puis au CEG 1 Abomey-Calavi pour le même exercice d’assurance des candidats.
Du lancement officiel de l’examen au CEG Houéyogbé, dans le Mono…
C’est à plus de quatre vingt (80) kilomètres de Cotonou, dans le département du Mono, précisément dans les locaux du centre du CEG Houéyogbé, que le lancement officiel des épreuves du Baccalauréat 2020 a eu lieu sous l’impulsion de deux (02) ministres du gouvernement : les ministres Éléonore Yayi Ladékan et Mahougnon Kakpo, respectivement en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, puis des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle. Accompagnés des délégations respectives, les deux personnalités de l’Etat ont, au pas de charge, visité quelques salles de composition bien avant l’heure. Autour de 08h 02 mn, elles procèdent à l’ouverture des enveloppes contenant les épreuves de la composition française qu’elles distribuent aux candidats. Les deux ministres n’ont pas manqué, comme d’usage, de prodiguer de sages conseils aux candidats en les invitant à dominer leur stress. « Le BAC n’est pas un concours, c’est un examen. C’est comme le devoir surveillé auquel vous êtes habitués en classe », a déclaré le Ministre Mahougnon Kakpo. Sa collègue du ministère de l’Enseignement Supérieur, Éléonore Yayi Ladékan, a exhorté les candidats à aborder les épreuves dans la sérénité et sans pression. Aussi, les a-t-elle invités à donner le meilleur d’eux-mêmes pour faire honneur à leurs parents qui ont tant investi dans leur éducation. Cet examen, se déroulant dans un contexte de crise sanitaire liée à la Covid-19, les ministres ont recommandé aux candidats, surveillants de salles et superviseurs le respect strict des gestes barrières, en l’occurrence le port des masques et le lavage systématique des mains grâce aux dispositifs mis en place.
Après le lancement officiel au CEG Houéyogbé, les deux ministres ont rallié les CEG Bopa, Comè dans le département du Mono et Houèto dans la commune d’Abomey-Calavi pour constater l’effectivité du déroulement du Baccalauréat 2020.
Impressions de quelques candidats au BAC 2020
Préférée Adjovi, candidate
« Nous avons composé normalement comme cela se doit »
«L’épreuve de ce matin s’est bien déroulée ; il n’y a pas eu de problème en tant que tel. Nous avons composé normalement comme cela se doit. L’épreuve était vraiment abordable et moi, j’ai pu tirer mon épingle du jeu. Le reste, on laisse ça dans la main de Dieu. Mon souhait, c’est que les autres épreuves soient aussi abordables comme le Français de ce matin. Les mesures préventives ne sont pas mauvaises parce qu’elles nous protègent contre la Covid-19. Mais pour être franche avec vous, cela me fatigue parce que parfois, j’ai du mal à respirer. Comme on n’était pas habitué à porter le masque, vraiment cela pèse, mais bon, on fait avec. »
François Agliti, candidat
« … moi, j’ai été surpris par le temps »
«L’épreuve de Français de ce matin n’était pas mal seulement que moi, j’ai été surpris par le temps. On a pris le temps de bien lire le texte au point où on n’a pas vu le temps passé. Je me suis bien débrouillé quand même et mon souhait, c’est que les autres épreuves soient abordables. Le port de masque et le lavage des mains sont de nouvelles mesures ajoutées à l’examen du Baccalauréat de cette année. On n’était pas habitué à cela, mais nous faisons avec parce qu’il faut se protéger de la maladie. »
Amaël Gbaguidi, candidat
« Nous prions seulement Dieu que la suite se déroule bien »
«La composition de ce matin s’est bien déroulée, pas de grandes inquiétudes. En tout cas moi, j’ai bien travaillé dans l’épreuve de Français. Nous prions seulement Dieu que la suite se déroule bien. Comme nous avons pris déjà l’habitude avec les gestes barrières, c’est sans difficulté pour nous de composer avec le cache-nez. Nous avons su gérer la situation. »
Marie-Gauthier Zannou, candidat
« L’épreuve de Français de ce matin était abordable à mon niveau »
«L’épreuve de Français de ce matin était abordable à mon niveau. Je n’ai pas eu assez de difficultés pour pouvoir la traiter, j’ai fait donc de mon mieux et je suis certain que ce sera pareil pour les autres épreuves à venir. Comme moi je suis déjà habitué, le fait de porter le cache-nez durant la composition ne me dérange pas vraiment. »
Evrard Avenon, candidat
« Le cache-nez dérange trop mais bon, on nous a dit que c’est pour éviter le Coronavirus »
«Je rends grâce à Dieu après avoir composé l’épreuve de Français qui était vraiment accessible. J’ai fait de mon mieux et mon souhait est que les autres épreuves à venir soient comme l’épreuve de Français. Le cache-nez dérange trop mais bon, on nous a dit que c’est pour éviter le coronavirus. Donc, nous n’avons pas le choix. »
Charbelle Azon, candidate
« … je ne me plains pas trop »
«La matière de ce matin était abordable pour moi, je ne me plains pas trop. J’espère juste que les autres épreuves vont bien se dérouler aussi. »
Réalisé par la Rédaction