Les réfugiés sont moins lotis que les non-réfugiés en matière de scolarisation à tous les niveaux d’enseignement. Leur accès à l’éducation reste très limité par rapport à leurs homologues dans les pays d’accueil. C’est le message important à tirer du nouveau rapport publié hier, mardi 13 septembre 2022, sur l’accès à l’éducation des réfugiés. Intitulé « All Inclusive The Campaign for Refugee Education (Inclusion totale et pour tous : Campagne pour l’éducation des réfugiés) » et initié par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, ce rapport renseigne que « 42 % des enfants réfugiés dans le monde étaient inscrits dans l’enseignement préscolaire au cours de l’année scolaire 2020-2021, 68 % étaient à l’école primaire, 37 % à l’école secondaire et 6% dans l’enseignement supérieur. »
Autrement, ce rapport, basé sur les données recueillies dans plus de 40 pays, fait état de ce que, l’année scolaire 2020-2021 a connu un taux moyen globalement stable de 68% dans les écoles primaires tandis que le taux d’inscription a considérablement chuté à 37% au niveau secondaire. Cependant, le taux d’accès à l’enseignement supérieur qui était de 1%, il y a quelques années en arrière, s’est amélioré pour atteindre 6%. Au regard de ces statistiques, Becky Telford, chef de la section éducation du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, estime qu’avec l’augmentation du nombre de réfugiés et de personnes déplacées, « il est de plus en plus urgent de combler ces lacunes. » A cet effet, l’Agence des Nations Unies pour les refugiés, à travers ce nouveau rapport publié, appelle non seulement à des partenariats solides pour éliminer les obstacles à l’éducation pour des millions d’enfants réfugiés, mais aussi, à un effort renouvelé pour inclure les réfugiés dans les systèmes éducatifs nationaux. Par ailleurs, cette agence onusienne croit fermement en la possibilité d’atteindre son objectif de 15% de scolarisation dans l’enseignement supérieur d’ici 2030.
Pour information, ce rapport présente le parcours de quelques-uns des plus de 10 millions d’enfants réfugiés en âge d’être scolarisés qui relèvent de la compétence du HCR. Il met également en lumière les espoirs des jeunes réfugiés désireux de poursuivre leur formation au-delà du niveau secondaire, ainsi que les attentes et les ambitions des enseignants au sein des communautés réfugiées et des communautés d’accueil.
Estelle DJIGRI