Soixante-quatre (64) communications déroulées autour du thème principal « La période révolutionnaire au Bénin : quels regards ? », documentaire retraçant la période révolutionnaire, une conférence inaugurale animée par le professeur Nassirou Arifari-Bako et une soirée politique pour marquer un détour au cœur de la mémoire historique du Bénin. Ce sont les activités majeures qui ont marqué, du 26 au 28 octobre 2022 à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), le colloque international en souvenir à la période révolutionnaire au Bénin. Initiative du Laboratoire de recherche rétrospective-Afrique (LaBRA) en collaboration avec le Centre d’études linguistiques et historiques par la traduction orale (CELHTO), cette rencontre scientifique internationale a connu la participation des enseignants-chercheurs, acteurs et témoins de l’histoire venus de plusieurs pays. Il s’agit du Burkina-Faso, du Congo-Brazzaville, de la République Démocratique du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Togo, du Brésil, du Portugal et bien évidemment du Bénin.
Organiser ce colloque en cette période marquant le cinquantenaire de la révolution au Bénin, estime Rogatien Tossou, président du comité d’organisation, est nécessaire pour passer en revue les tenants et les aboutissants de cette période de l’histoire de notre pays. Le coup de force du 26 octobre 1972, poursuit-il, ouvrait une nouvelle ère pour le pays et ses retombées continuent d’influencer l’évolution de l’actuelle République du Bénin.
Témoin de l’histoire, le professeur Félicien Avlessi, recteur de l’UAC, renseigne que la période révolutionnaire a induit des changements radicaux sur les plans social, sociétal, économique et idéologique. « Le présent colloque arrive à point nommé pour permettre aux scientifiques d’enrichir l’historiographie de cette période sous de nouveaux prismes et avec des perspectives plus affinées. Il offre une occasion aux enseignants-chercheurs et chercheurs de rendre visibles leurs travaux de recherche sur la révolution dahoméenne, les révolutions africaines et celles intervenues dans le monde », ajoute le recteur Félicien Avlessi.
Les présentes assises, aux yeux de Ansèque Gomez Coami, secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ont un caractère bien particulier en ce qu’elles permettent de restaurer l’histoire d’un peuple et savoir d’où nous venons, d’où nous sommes passés pour être là où nous sommes aujourd’hui. « On note que les idées faites sur cette période continuent d’être confuses au niveau de la jeunesse. Ce qui interpelle les historiens et les appellent à poursuivre les efforts d’actualisation des curricula qui renforcent la connaissance de notre passé afin qu’il se diffuse dans la tradition générationnelle », a fait savoir Ansèque Gomez Coami, représentant l’autorité ministérielle en charge de l’Enseignement supérieur.
Au cours ce colloque dont les actes seront publiés dans un mois, d’éminentes personnalités ont fait des témoignages sur leur vécu durant la période révolutionnaire.
Edouard KATCHIKPE