Face à une maladie aussi silencieuse mais grave qu’est le cancer du col de l’utérus chez la femme, le moyen le plus simple pour rapidement prévenir ce mal est le dépistage. Ce message est passé à suffisance tel un refrain durant toute la matinée du jeudi 18 août 2022 dans la salle de conférence du 3e arrondissement de Cotonou. Venues de tous les quartiers du Littoral, les femmes handicapées et épouses de personnes handicapées ont été sensibilisées et éduquées sur le cancer du col de l’utérus et les bonnes habitudes à adopter pour se prévenir de la maladie. L’idée émane des ONG ‘’La Grande Vision Plus’’ et ‘’Para Médecine pour le Bien-être des populations. Elles ont décidé de conjuguer leurs efforts pour sauver les femmes handicapées de cette maladie invalide. Avec le soutien de Handicap International, du Réseau des Associations des Personnes Handicapées (RAPH) du Littoral, le projet « Ma vie de femme handicapée face au cancer du col de l’utérus » est ainsi lancé.
Au titre des activités prévues pour meubler la période des trois mois d’exécution du projet, il y a l’organisation des séances d’information, d’éducation et de communication sur le cancer du col de l’utérus ; l’installation d’un Comité Permanent d’Orientation et d’Animation (CPOA)/maladies invalides et remise de lettre de mission ; la distribution de fiches de suivi et informations des partenaires Fondation Claudine Talon et Institut National de la Femme. « être une personne handicapée et souffrir encore de ces maladies infectieuses, c’est difficile. Vous avez souvent honte d’en parler. C’est une bonne initiative que le consortium a prise en initiant ce projet qui brise ainsi le tabou. Nous serons à vos côtés durant toute la période du projet », dira Marcel Candide Hinvi, responsable à l’information et à la communication du RAPH Littoral.
Sage-femme de profession, Estelle Codjia, représentant la Directrice Départementale de la Santé du Littoral a insisté sur le fait que le dépistage est la meilleure solution pour limiter les dégâts de cette maladie silencieuse. « C’est quand la maladie commence à s’aggraver qu’on décide généralement d’aller à l’hôpital et c’est souvent trop tard. La mort peut intervenir. Même si on n’est souffrant de rien, la femme qui a atteint l’âge de 18 ans jusqu’à 49 ans, doit se faire dépister du cancer du col de l’utérus au moins une fois l’année », conseille-t-elle.
Pour une pareille initiative qui relève du social, Maurille Omer Adétonah, chef du 3e arrondissement de Cotonou, exhorte le consortium à ne pas s’arrêter en si bon chemin pour l’épanouissement et la bonne santé des personnes handicapées.
« Je suis vraiment content parce que, comme on le dit souvent : l’homme propose, mais c’est Dieu qui dispose. Tout s’est bien passé. Les participantes ont affiché un intérêt particulier pour l’activité. Elles vont être orientées vers les centres de dépistage et en cas de diagnostic positif, la personne sera prise en charge par des agents compétents », dira Firmin Ely Dandjesso, coordonnateur du projet.
Edouard KATCHIKPE
