« L’avancée scientifique de l’Afrique noire ». C’est le thème de la conférence animée le jeudi 18 août 2022 à l’amphithéâtre Etisalat de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) par Niousseré Kalala Omotundé, communicateur et chercheur panafricain. Initiée par le Laboratoire d’Expertise et de Recherche en Education, Formation et Orientation (LAEREFOR) de l’UAC, la conférence a connu la présence de nombreux enseignants-chercheurs, chercheurs, doctorants, étudiants et autres curieux. A l’occasion, l’invité a présenté diverses preuves des racines scientifiques de l’Afrique, depuis l’époque de l’Egypte noire pharaonique. Ainsi, estime-t-il, les fondements de nombreuses découvertes scientifiques datent de cette époque pharaonique. Seulement, de nombreux scientifiques « ne montrent pas que les sources de leurs recherches et découvertes sont venues de l’Afrique noire pharaonique », dénonce le chercheur. L’un après l’autre, il a parcouru divers domaines de l’activité scientifique en exposant les découvertes faites par les scientifiques égyptiens dans les domaines de la médecine, de l’anatomie, de la géographie, des arts et de la musique, de l’astronomie, de l’écriture, des sciences physiques, de l’architecture, de la religion, etc.
Après avoir exposé la découverte de la lumière, il s’est penché sur le travail abattu dans le domaine de l’anatomie. Fabrication et utilisation des bistouris, méthodes de stérilisation et de désinfection à base d’alcool de banane, méthodes chirurgicales anciennes ont été dévoilées par le chercheur qui a déroulé diverses images et vidéos de papyrus, grottes, experts et autres. Au moment où certains scientifiques estiment que les dessins des organes et du corps sont d’origines récentes, Kalala Omotundé a fait savoir que ce sont des schémas qui avaient déjà été conçus par les sachants égyptiens.
Dans le domaine de l’astronomie, il a expliqué les tenants et aboutissants du calendrier actuel dont les origines remontent à l’Egypte antique. Il a notamment souligné que les Egyptiens faisaient correspondre les 7 jours de la semaine aux planètes majeures et que le mois était séparé en trois décades (dix jours). Le calendrier, a-t-il martelé, est une invention des Egyptiens noirs de l’époque pharaonique qui a été copiée par l’empereur romain Jules César. Sur le plan des arts, les origines du solfège et des notes de musique ont aussi été exposées par le chercheur.
Se penchant sur les origines de l’écriture, il a balayé du revers de la main ce qui est enseigné dans les manuels scolaires en précisant que l’écriture a été inventée en Afrique. Elle date de plus de soixante mille ans et les grottes, papyrus et autres en sont les preuves, a-t-il estimé. Après avoir présenté les origines africaines des signes du zodiac, il a tiré de l’ombre les divinités de la théologie africaine.
En outre, Niousseré Kalala Omotundé invite les Africains à « faire un ‘’reset’’ de leurs connaissances ». L’Afrique possède en son sein tous les modèles de connaissance, a précisé celui qui s’investit dans la recherche sur l’histoire de l’Afrique. Avant de finir, il a invité les Africains à changer de perception envers leurs origines et à se réapproprier leur patrimoine
Adjéi KPONON